10 November 2010

Flickr, mon ami

En septembre, l'abonnement à mon compte Flickr a pris fin. Contrairement aux années précédentes, je ne l'ai pas renouvelé. N'ayant publié qu'une vingtaine de photos sur Flickr, depuis janvier dernier, j'ai estimé que ça n'en valait plus la peine. Mais, se passer d'un abonnement pose problème, car, sans compte "pro", Flickr ne permet l'accès qu'aux 200 images les plus récentes. Toutes les photos postées avant le mois de juillet 2006 sont invisibles. Or, j'ai commencé à publier en avril 2004, et c'est au cours des deux années suivantes que mon compte a été le plus actif. C'est pendant cette période que j'ai pris le plus de plaisir à échanger de multiples commentaires avec de très nombreux artistes inscrits sur cette plate-forme. J'ai réalisé ça ce matin, après avoir publié Beautiful Laundrette. Depuis, je me dis qu'il va me falloir revenir sur la décision prise en septembre, me réabonner et passer un peu plus de temps à alimenter l'espace alloué par Flickr, tout en reprenant contact avec quelques uns de mes anciens camarades dispersés aux quatre coins du monde. Flickr reste pour moi la meilleure expérience faite sur le Web. Ma contribution à enrichir - ne serait-ce que d'un point de vue quantitatif - cette plate-forme m'a conduit à modifier radicalement le regard que je portais sur la photographie et les arts plastiques, en général. Je reste convaincu que Flickr est un formidable outil pour progresser dans le domaine de la photographie, ainsi que pour mieux appréhender ce qui se rapporte à l'art pictural sous forme digitale. Je pense maintenant que je ne vais certainement renouveler mon abonnement.

27 August 2010

Richissime Mémoire

J'ai fait un peu de rangement sur le disque dur du PC. Une fois les textes, les images et les mp3 relativement mis en ordre, rassemblés et classifiés sous divers dossiers de façon cohérente à mon sens, j'ai établi une sauvegarde sur un disque dur externe. Je me demande pourquoi je ne prends pas le risque de constater, un de ces jours, dans un futur proche ou lointain, que le HDD du PC a claqué et que toutes les données accumulées patiemment, au fils des ans, sont irrémédiablement perdues. C'est, je le suppose, un événement qui doit marquer une certaine coupure dans la vie d'un individu. J'imagine que celui qui voit se volatiliser en un instant quelques précieux repères , qu'ils les aient lui-même fabriqués ou empruntés, doit se trouver dans ce cas assez déconcerté. Car tout le monde se guide grâce aux jalons plantés sur les chemins, parfois tortueux, souvent rectilignes, de l'existence par d'incessants retours vers l'origine, en quête de points d'appuis, de situations connues et mémorisées. Balancé par un mouvement pendulaire, entre présent et passé, l'individu ouvre des directions psychologiquement plus sécurisantes pour se projeter dans l'avenir.

Je suppose encore que le fait d'avoir pu entasser, stocker une énorme masse de données facilement accessibles, comme le sont les médiathèques virtuelles bâties sur un ahurissant enchevêtrement de composants électroniques distribués en réseaux, augmente ce sentiment de sécurité puisque la quantité de matériaux mémoriels s'est incroyablement décuplée tout en étant d'une disponibilité déconcertante, surtout depuis l'avènement du dieu Google. Jusqu'à la fin du siècle dernier, un individu ne pouvait voir disparaître subitement de son environnement familier toutes ses possessions matérielles, objets témoignant de son passé, qu'à la suite d'une catastrophe importante détruisant son habitation. Or un simple ordinateur est aujourd'hui, en lui-même, une sorte d'appartement, un logement plus ou moins somptueux, même si, la plupart du temps, ce n'est qu'un misérable taudis décoré de calendriers pour routiers demeurés, où grincent les scies des variétés supermarchandéisées, répandant des sons qui s'entrechoquent avec les incroyables couinements des films pornos ou les bruitages des jeux vidéos, tout un fatras produit par, et pour, des débiles mentaux. Mais, c'est sans importance, puisque même ce type de biens virtuels participe maintenant à la construction de l'intellect, aussi rachitique et tordu soit-il.

Un disque dur qui casse abruptement est donc probablement un événement comparable - toutes proportions gardées - à la destruction d'une maison abritant des objets sur lesquels se reflète le passé. En supposant que je n'ai pas pris la précaution de faire régulièrement des sauvegardes, je me dis qu'il serait certainement intéressant de voir, en cas de rupture du disque dur, comment je réagirais. Je pense que ce serait là une bonne occasion de reconstruire une habitation virtuelle en partant des fondations, tout comme je l'avais fait, il y a une quinzaine d'années avec l'acquisition de mon premier PC. Mais, bien sûr, les conditions ne seraient plus les mêmes. D'autant plus, qu'à l'époque, presque rien n'était gratuit, et que le Web était bien loin de ressembler à l'immense grenier qu'il représente de nos jours.

Réflexion faite, je crois qu'il serait bon que je bazarde tous mes supports mémoires, histoire de me couper en partie du passé, et de raccourcir ainsi la course du balancier. Ce qui donnerait un autre rythme de travail, une autre forme à l'entreprise de construction existentielle, l'industrieuse usine Moi & Moi-Même, cette fabrique de potages aux sept légumes, basée sur l'antique recette de ma grand-mère. Certes, cette recette a fait ses preuves, elle m'a permis de remporter de grandes victoires.

Pourtant, comme le disait Nietzsche : "Ce qu'il y a de mieux dans une grande victoire c'est qu'elle ôte au vainqueur la crainte d'une grande défaite. "Pourquoi, se disait-il, ne pas être vaincu une fois moi aussi ? Je suis maintenant assez riche pour cela.""

Alors, pourquoi ne pas casser mon PC, petite annexe de ma cervelle, et tout ce qui va avec ? Ma mémoire est assez riche pour cela, non ?

22 August 2010

Communication répulsive

Il y a trois jours, je rédigeais pour ce blog une page de présentation. En la relisant, ce matin, je me rends compte qu'elle n'est pas très satisfaisante. Elle me semble d'une extrême banalité et, surtout, elle manque d'honnêteté. Alors, j'ai décidé d'en composer une autre pour la remplacer. Cette nouvelle page d'accueil devra être le reflet aux contours plus précis de la personnalité de l'auteur. Elle décrira son état d'esprit lorsqu'il se livre à la rédaction de ses billets, une activité devenue des plus banales, au même titre que l'escalade du Mont Blanc, le tour du monde à la voile, le jogging sur les avenues polluées des grandes citées ou le caillassage des autobus en banlieues.

Voici donc le message que je ferai bientôt lire au lecteur curieux qui aimerait rapidement savoir à quel genre d'oiseau il a affaire :
Toi visiteur de malheur, perdu dans l'insondable univers virtuel, vois à qui tu as affaire ici. Entre dans mon temple. Approche de plus près ce billet. Courbe l'échine face à ces quelques lignes. Elles sont rédigées d'une main céleste. Lis les ! Déchiffre ces signes avec la plus grande attention. Puis, dépose le tribut que dorénavant tu me dois. Tu le feras sous forme de commentaire. Applique toi ! N'oublie ni les points, ni les virgules. Maintenant, vas en paix et raconte partout où tu passeras ce que tu as vu ici, sur ce blog. Dis à quel point tant de beautés, en ce temple découvertes, t'ont subjuguées. Allez, vas, vas... vas répandre la nouvelle. Vas apprendre à tes misérables congénères que, désormais, la bloggosphere n'est plus le désert que vous imaginiez. Indique ce puits de sagesse à tes frères, afin qu'ils puissent étancher leur soif de connaissance, leur faim de merveilles artistiques. Allez, dépêches-toi ! Pense enfin, lorsque que tu seras de retour sur ton lamentable blog, à fabriquer un lien solide indiquant la direction de mon temple. Tu l'afficheras bien en vue, dans ta blogroll. Tu sauras ainsi retrouver le chemin qui t'as conduit vers la lumière et, désormais, guider tes frères qui pourront enfin mourir moins bêtes.
C'est comme ça que parla Scheiro.

21 August 2010

Simple souci écologique

Ah, comme j'aimerais que ma cervelle soit dotée de deux ou trois neurones de la qualité de ceux qui grésillaient dans le crâne d'un Muray, d'un Cioran, d'un Céline, d'un Flaubert ou bien d'un Nietzsche, sans oublier la tête bien ronde de Schopenhauer. Je pourrais, par écrit, faire ainsi grincer des dents tous les moutons impudents qui se seraient aventurés sur ce blog.

Mais pourquoi faire trembler la carcasse du quadrupède humain ? Parce que la police interdit d'en faire de la chair à pâté et que j'ai déjà eu suffisamment d'emmerdements avec les représentants de l'ordre étatique, bras armés de la justice inique. Mais pourquoi vouloir en faire de la chair à pâté, un aliment qu'aucune hyène affamée ne voudrait ingurgiter, même du bout des lèvres ? Eh bien, par pure bonté pour la Nature, par simple souci écologique. La vue d'un mouton humain broutant sans vergogne les derniers carrés de verts pâturages, où pousse si difficilement l'herbe de l'intelligence, qui, par miracle, a échappé à la dentition de cette monstrueuse espèce de ruminants, me met en rage. La prolifération de cette engeance intellectuellement modifiée, au fil des temps, depuis l'ère julesferryenne, par les directives du gratin pédagogique et culturel national fait que le noble végétal est sur la liste des plantes qui sont au bord de l'extinction. L'explosion démographique des troupeaux humains - la France championne de la reproduction par clonage de l'animal dégénéré - a fait que la planète se désertifie à grands pas. L'exportation aux quatre coins du monde de cette race de ruminants post-modernes, par d'innombrables cargaisons aéroportées, bien emballées dans du tissu sportwear, et présentées aux éleveurs étrangers sous le label Touriste AOC, fait des ravages.

Ainsi, par la grâce de l'écrit, je tente de m'éviter une condamnation à perpétuité pour avoir massacré le cheptel de l'Etat tout puissant. Ce propriétaire avare et jaloux compte et recompte inlassablement le nombre de ses quadrupèdes bêlants, marqués, au fer indolore, du sigle "C", symbole du citoyen. Le marquage, et son corollaire, le contrôle de la bonne santé du troupeau, s'effectuent subrepticement et de manière très efficace, grâce aux immenses et récents progrès des sciences de la biopolitique, aidées dans cette vaste entreprise de domestication, d'élevage et de gardiennage, par la psychologie cognitive. Cela ne va pas sans la collaboration sans faille des enseignants - leurs protestations, si souvent répétées, ne se limitant qu'à la surcharge de travail, à la durée des vacances ou à l'âge de la retraite. Le concours besogneux, inlassable des médias largement subventionnés par la Ligue des Fermiers Gouvernementaux, cupides et rusés exploitants des ranches nationaux, est absolument décisif pour la bonne marche de la formation du mouton citoyen. Le journaliste est là pour indiquer au leader de la bergerie le meilleur chemin conduisant à l'abattoir, sans que l'animal docile ne rechigne à avancer. La bête ne doit pas se perdre dans les profonds buissons de la consommation, où elle aime se vautrer, afin que sa laine soit suffisamment épaisse lors de la grande tonte annuelle, lorsque les garimpeiros de l'Impôt, ces bóias-frias de la Taxe, passeront à l'action.

Mais bon, je m'égare. J'en oublie que le but de ce billet n'était que la formulation d'une plainte au sujet de mon manque de talent pour dissuader la race du mouton humain de brouter l'herbe rare de l'intelligence qui croît si difficilement, clairsemée sur la terre caillouteuse du petit arpent de la pauvre Sagesse.

16 August 2010

Prévisions

Je me suis couché tard dans la nuit. Je ne pouvais pas me mettre au lit sans avoir fini de modifier le template de SCH 2009. Ce matin, j'en ai fait autant avec Songlines, et bien plus rapidement qu'hier parce que je savais dorénavant ce que je voulais obtenir, sur le plan du design, et comment y parvenir. Les deux blogs peuvent ainsi correspondre au niveau esthétique, avec une mise en forme quasi identique. J'ai l'intention de pousser un peu plus loin le rapport entre ces deux blogs. J'aimerais faire en sorte que les textes de SCH 2009 renforcent les images de Songlines et inversement.

Je ne sais pas encore quelle direction prendra cette mise en relation. Je n'envisage rien de précis pour le moment. Je tente seulement de reconstruire sur les champs de ruines, ces lieux de désolation que représentent aujourd'hui mes différents blogs. Ce qui ne me préoccupait pas vraiment ces derniers temps. Car, si durant l'été, un ciel clément et des températures agréables rendent la vie plus facile, il en sera autrement lorsque l'hiver s'annoncera, lorsque la bise sera revenue.

Sachant que le blogging est une activité suffisamment prenante, divertissante, au point de presque faire oublier les rigueurs de l'hiver, j'anticipe ainsi la période des mauvais jours en rassemblant dès maintenant des matériaux récupérés sur les ruines. Je suppose que cela facilitera la reprise de publications régulières de textes, de photos, de peintures digitales et même de quelques mp3. J'espère redécouvrir la bonne cadence qui fera de la remise en marche de ces blogs l'équivalent d'un insouciant cheminement au travers de riants pâturages, et non pas celui d'une course effrénée dans le labyrinthe des rues jonchées de cadavres d'une citée ravagée par la guerre.

Je sais pourtant déjà que c'est cette dernière métaphore qui illustre le mieux ce que représente le blogging pour ma part, et quelques soient les conditions météorologiques. Il y a donc très peu de chances pour qu'un simple changement de template et la volonté de croire en un nouvel élan créatif puissent donner lieu à une sérieuse reprise d'activité dans ce domaine.

Pourtant, j'aime aussi vivre d'illusions, celles qui, de temps à autres, me poussent à pianoter laborieusement sur un clavier, dans le but avoué d'ajouter un billet dans le fond du dérisoire et sinistre tiroir virtuel, généralement connu sous la dénomination de blog.

05 August 2010

On Woodward Ave

Le Mercredi 19 août 2009, en fin d'après-midi, dans l'encadrement du pare-brise, Detroit, Michigan, se déploya, immense, sombre et brûlante. Pat était au volant. Imperturbable, détendu, souriant. Depuis Puerto Escondido, province d'Oaxaca, Mexique, il n'avait pas souvent desserré les dents. Lundi, vers 10:00 AM, le Chevrolet TrailBlazer SS quittait la côte Pacifique et n'avait presque pas cessé de rouler. Pendant trois jours, BBL avait souvent rêvassé, ou bien chantonné à voix basse en manipulant les boutons de la radio, à la recherche des meilleures stations FM, quand, lovée sur la banquette arrière, elle n'avait pas dormi à poings fermés. J'avais très peu conduit, seulement sur quelques centaines de miles, lorsque Pat trouvait la route un peu trop monotone. Vers 04:30 PM, à la hauteur de Monroe, je m'étais arrêté pour refaire un plein, une dernière fois. Pat avait repris le volant. BBL s'était alors installée à la place du passager. Légèrement appuyée contre la portière, elle somnolait. Assis à l'arrière, penché vers l'avant, les coudes calés sur les dossiers, j'observais la circulation qui, sur la freeway I-75, s'était faite de plus en plus dense, mais le TrailBlazer glissait librement vers le Nord. Le compteur journalier indiquait 2.059 miles. A Nuevo Laredo, le passage de la frontière n'avait posé aucun problème. Pas une seule fois, la police de route ne nous avait fait signe. Il était 05:21 PM. Pat venait d'engager le Chevrolet sur Woodward Avenue. Il suivait mes indications. Dans moins d'une demie heure, je remettrai les clefs de la voiture à mon vieil ami Luis qui, une semaine plus tôt, avait quitté le Mexique pour rejoindre Detroit par avion. Depuis, on ne s'était pas recontacté, mais je savais qu'il nous attendrait tranquillement. Ce n'était pas la première fois que, Luis et moi, nous travaillions ensemble. Nous avions déjà eu tout le temps d'apprendre à nous connaître. Aucun voyant d'alarme ne clignotait dans mon esprit. Le soleil déclinait sur notre gauche. Les couleurs du ciel tiraient sur le mauve mavrikakis. Pat avait coupé la climatisation et baissé sa vitre. Au tableau de bord, le thermomètre affichait 79°F. La pollution atmosphérique n'était pas à son plus haut niveau. J'allumai la dernière Winston du paquet et m'adossais confortablement contre le siège. La soirée s'avançait sous les meilleurs auspices. BBL se retourna lentement pour m'accorder un ravissant sourire. Puis, elle allongea le bras pour monter légèrement le son de la radio. Le DJ venait d'annoncer : "Her harmonies are amazing and her voice is top notch. I'm not sure whom in the music world I could compare Rai to...". Je tendis l'oreille dès les premières paroles accompagnées de la guitare. La musique de Rai et son chant mélodieux tenaient parfaitement la route. Le visage de Pat s'illumina, élargissant ses fines et longues moustaches. Marmonnant en chukchi, sa langue maternelle, une phrase mystérieuse, Pat poussa un peu sur l'accélérateur. Le Chevrolet TrailBlazer SS déploya ses ailes.

Trois images de Woodward Avenue : WA1 WA2 WA3

01 August 2010

Le Dimanche du Serf moderne

C'est plus fort qu'eux. Ils ne peuvent pas s'en empêcher. D'ailleurs, je ne pense pas qu'ils cherchent à y résister, bien au contraire. Le moindre prétexte, qui germe dans leur cervelle miteuse, les pousse à sauter sur leur perceuse, visseuse, tondeuse, taille-haie, toutes sortes de machines à bricoler ou à jardiner. Ainsi, ces connards se donnent le sentiment d'exister. Ils n'ont que ça pour se sauver de la terrible angoisse qui s'abat sur leurs épaules de serfs lorsque, les jours fériés, les princes du Supermarché leur interdisent l'accès au paradis du clinquant, de l'affaire exceptionnelle qu'il ne faut pas rater, celle qu'ils ont vu la veille, à la TV, sur leur écran géant. Pauvres bougres pris dans les filets d'une civilisation qui, chaque jour, les rend inexorablement un peu plus cons, avec pour seul espoir de rédemption celle que leur promet Monseigneur Bricolage, un des bâtards du roi Grisbi, souverain vénéré, idole inodore pour laquelle ils sont prêts à tout sacrifier.

15 May 2010

Retour à la case départ

Après avoir traîné, en début de soirée, cinq minutes sur Twitter, j'ai coupé SeaMonkey, le navigateur. Je dois pourtant des remerciements à quelques sympathiques followers pour des #FF, des RT, ainsi que pour des indications de sites susceptibles de m'intéresser, ce qui est le cas. Mais, l'attraction que représentait Twitter se fait de moins en moins intense. Je rédige sur Horizon, en un seul billet, l'équivalent de ce que je peux inscrire, en une journée, sur le site de micro-blogging.
Je n'éprouve pas de grande nécessité à noircir de caractères typographiques de longues pages html. La quantité de texte que je publie actuellement me satisfait amplement. La fuite des idées doublée d'une logorrhée sont des troubles psychiques dont je ne suis plus atteint. Écrire pour Horizon m'incite donc à délaisser Twitter. Ce qui n'est pas plus mal, puisque je prends plaisir à échafauder ainsi une construction sémantique un peu plus élaborée, un peu plus sophistiquée. Alors que je me contentais généralement d'un empilement rapide de copier/coller, matériau primaire du micro-blogging.
Retour à la case départ, c'est à dire retour au blog.

11 May 2010

Zombi Land

Un des problèmes qui minent en profondeur ce pays, c'est que l'immense majorité n'est pas en mesure de tenir la moindre promesse, tout en ne reculant jamais au moment d'engager une parole. On vit dans un pays où la mentalité du petit bureaucrate prédomine, ce qui fait que seule la paperasse signée, tamponnée, certifiée est valorisée, et que toute garantie, qui n'est pas formalisée par écrit, est d'emblée considérée comme nulle et non avenue. Il y a bien longtemps que ce pays a perdu le sens de l'honneur - à supposer qu'il l'ait jamais eu -, un terme qui ne prête plus qu'à sourire. Tous se prétendent libres, mais préfèrent agir seulement contraints par la minable petite loi étatique qui les force à se plier aux exigences de la police, de la justice, d'une pléthore d'institutions officielles plutôt que de s'en remettre à eux-mêmes et d'arbitrer en fonction de leurs propres valeurs, celles que seule l'expérience peut enseigner... à condition de bien vouloir courir les risques inhérents à la vie. Mais, rien ne fait plus peur, à cette majorité de pleutres dotés d'une gueule immense, que le risque, la liberté et donc la vie. Pays de zombis hallucinés !

03 May 2010

Un monstre chronophage nommé Twitter

Je n'ai pas ouvert Twitter ce matin, ce qui est assez exceptionnel. Non pas que je me sois interdit de le faire, mais simplement parce que je n'y ai pas pensé. Depuis que je me suis remis à publier sur Horizon, c'est plutôt la rédaction d'un nouveau billet qui occupe partiellement mon esprit. Twitter a pas mal d'avantages, ne serait-ce que la possibilité de parcourir très rapidement une multitude d'informations concernant la marche du monde, publiées par les médias pré-sélectionnés sur une liste. Twitter permet aussi d'échanger brièvement, en temps réel, des points de vue sur ces informatisons avec d'autres utilisateurs de ce service, dont un grand nombre de journalistes. Ce qui fait qu'on se laisse facilement prendre à ce genre de jeu avec comme conséquence : passer, chaque jour, énormément de temps à lire et commenter l'actualité politique et culturelle - principal intérêt de Twitter à mon avis. Mais, j'ai de nouveau envie d'écrire des textes qui dépassent les 140 signes. Et comme le climat atmosphérique s'y prête - une semaine sous la pluie selon Weather Underground -, j'envisage d'alimenter mes blogs, tout au long de cette période pluvieuse. Ce qui aura pour avantage de laisser Twitter un peu de côté, car l'utilisation de cette plate-forme de micro-blogging est bien trop chronophage.