27 April 2009

Rien

J'ai modifié trois fois le template de Cloudy Days, depuis le début du mois. Ces modifications indiquent que je tiens plus à la forme qu'au contenu de ce blog. Voilà cinq années que, sur la bloggosphere, je donne mon avis à propos de tout et de rien . Je réalise seulement maintenant à quel point j'ai pu perdre mon temps. Enfin, je devrais dire que je savais depuis longtemps que je perdais mon temps et que j'ose, seulement aujourd'hui, le formuler par écrit. D'ailleurs, ce n'est pas uniquement en publiant sur la bloggosphere que je gaspille inutilement mon énergie : c'est exactement la même chose pour tout ce qui touche à ma vie au quotidien.

En effet, je me contente de survivre au sein de cette société qui ne représente pour moi aucun attrait particulier. Je vis au contact d'une population qui, dans l'ensemble, n'a aucun intérêt pour moi, puisque je ne partage que très peu de choses avec elle. Les interactions, entre mon entourage et moi, se limitent aux choses les plus triviales, celles qui sont inhérentes à l'alimentation, aux actes les plus usuels de la vie au quotidien. J'ai vraiment l'impression de vivre dans un bocal avec des gens que je ne déteste pas mais qui me laissent totalement indifférent. Ou, pour être plus précis : des gens qui me laissent totalement indifférent, tant que je n'ai pas à supporter leur présence trop longtemps, c'est à dire plus de dix minutes par jour, lorsqu'il me faut faire des courses ou régler un problème ou un autre, tel que, par exemple, faire faire la vidange de la voiture, quelques points de suture à la suite d'une blessure, et toutes ces choses inévitables auxquelles il faut faire face : la maintenance ordinaire du système vital.

Je me dis que si j'avais choisi de vivre ailleurs, en dehors du Palais de Cristal, ma vie se serait certainement déroulée autrement. Je n'en serais probablement pas à subir cette routine abrutissante au milieu de veaux qui se pissent dessus dès qu'un organisme sanitaire détecte un virus ou un autre à l'autre bout de la planète. C'est bien ça qui m'empêche d'avoir des relations avec mes concitoyens, c'est le fait qu'ils sont prêts à croire à n'importe quelle connerie dès qu'une institution quelconque, à commencer par les mass-medias, leur annonce une catastrophe imminente. Je ne partage pas leurs craintes - ni leurs espoirs - parce que je ne partage pas leurs représentations. Entre mon imaginaire et le leur s'étend une faille abyssale qui me semble infranchissable.

Même le blogging, la construction de ce pont virtuel, ne peut pas m'en rapprocher. Je ne peux que me bercer de l'illusion que nous avons quelque chose à partager par ordinateurs interposés. Mais, il faut se rendre à l'évidence...

26 April 2009

Plus tard

Il s'est passé quelques jours sans que je n'ai activé FeedDemon. Je ne sais donc pas ce qui a pu se produire dans le secteur des blogs que je lisais assez régulièrement, avec plus ou moins d'application. Je n'ai pratiquement rien suivi concernant l'actualité. J'ai survolé les journaux en ligne et j'ai évité tous les blogs qui parlent de politique ou traitent des sujets de société. Je me suis contenté de lire et de poster quelques messages sur Twitter. C'est surtout PhotoShop qui a occupé la plupart de mon temps au cours de la semaine passée. J'ai redessiné, pour la troisième fois depuis le début du mois, le template de Cloudy Days. On peut considérer que je n'ai rien publié sur ce blog depuis le 19 Avril. Je pense que je ne reprendrai pas les discussions par ordinateur interposé bientôt. Je vais laisser encore passer pas mal de temps avant de reprendre le dialogue en ligne, car ça ne me dit vraiment rien pour l'instant.

13 April 2009

Images

Dans Les choses ont changé, je fais allusion à une conversation par mail avec mon frère qui vient d'acheter une caméra photo. Je lui disais que le meilleur moyen de progresser rapidement dans le domaine artistique que représente la photographie, c'est d'avoir en permanence un boiter dans la poche et de ne pas hésiter à photographier tout reflet lumineux qui semble digne d'être capturé au travers des lentilles d'un objectif pour le conserver sur un support argentique ou numérique.

Je suis tombé, par hasard, ce matin, sur une remarque d'Annie Leibovitz qui dit la même chose :
"Ce qui importe, c'est la photographie. Être un photographe a été toute ma vie. J'ai pris des photos tout le temps, et à peu près tout ce que j'ai photographié me semble intéressant. Chaque fois que je suis sorti pour prendre une photo a été un moment différent de la fois précédente. Les circonstances étaient différentes. Le lieu était différent. La dynamique était différente. À chaque fois. Vous ne pouvez jamais savoir à l'avance comment les choses vont se dérouler."
Voilà, ce ne me semble pas très compliqué. Photographiez et vous deviendrez photographe ! Reste ensuite à définir ce qu'est une bonne photographie. C'est là que, réellement, commencent les problèmes. Mais j'arrive maintenant, après en avoir vu des milliers, à faire un peu mieux la discrimination entre bons et mauvais clichés.

Pour finir, je signale à ceux qui sont intéressés par les images, que LIFE est en ligne depuis quelques jours.

10 April 2009

Mal barrée

La semaine tire sur sa fin. Ce Dimanche sera le Dimanche de Pâques. Les moustiques sont de retour. Dans la zone B, les vacances scolaires ont débuté le week-end dernier. Le quartier est donc beaucoup plus calme, la circulation en voiture, un peu plus fluide. Malheureusement, ça ne durera pas longtemps. Cette ville est à l'image du pays, et ce pays est un vrai bordel.

J'ai entendu à la radio, avant-hier, que la Caisse des Dépôts et Consignations a enregistré l'an dernier les premières pertes de son histoire. L'établissement public a essuyé une perte nette de près de 1,5 milliard d'euros au titre de l'exercice 2008.

C'est ce type d'information qui me fait croire que la France est mal barrée. Bien entendu, d'autres signes font penser que les choses peuvent se compliquer, que la vie au quotidien se fera moins souriante, pour les Européens de l'Ouest, qu'elle ne l'a été dans la seconde moitié du XXème siècle.

C'est surtout les Français qui risquent de se retrouver dans une situation matérielle et psycho-politique difficile à supporter. Mais, ce n'est pas moi qui vais les plaindre. Ils ne font strictement rien qui puisse aller à l'encontre de cette caste majoritaire que représente la fonction publique et de tout ce qui s'y rattache directement. Cette caste de mauvais-à-tout qui se laisse conduire par des syndicats véreux coule ce pays sans que quiconque ne puisse s'y opposer.

Bref, un de ces quatre, tout ça finira mal.

Enfin, je dis ça mais je n'en sais rien. Personne ne peut prédire l'avenir avec certitude.

03 April 2009

Les choses ont changé

J'ai publié, cet après-midi, sur Cloudy Days, une photo qui me fait tordre de rire chaque fois que je retourne la regarder. Elle fait partie d'une série qui composent un reportage photographique publié par Tim Reese, un blogger du Sacramento Bee. C'est au sujet des manifestations qui ont eu lieu à Londres, peu avant la tenu du sommet qui réunissait, je ne sais pour quelles raisons, 20 chefs d'état. Je passe de moins en moins de temps à lire les journaux en ligne, toutes ces salades me fatiguent.

Je recommence à fréquenter Flickr et à recoller quelques photos sur No Milk Today. Mon plus jeune frère a acheté récemment un Leica D-Lux 4, ce qui m'a donné l'occasion de rediscuter par mail de photos avec lui.

J'ai aussi reçu, dans la soirée, des nouvelles du Chili : mon adorable amie Belencha est de nouveau en ligne. Elle vient de me contacter, alors qu'elle n'avait pas émis le moindre message, ni par mail, ni sur le Web, depuis plus de trois mois. Elle a publié quelques photos au cours de la semaine dernière dans un style totalement différent de ce qu'elle a fait pendant deux années consécutives, c'est à dire environ 200 auto-portraits. Les dernières photos de La Bele me remplissent d'émotion parce qu'elles me ramènent à l'époque où Belencha s'appelait encore Silencio, une époque où a ses premières images étaient pleines de magie. De magie véritable. Mais ces photos magiques, publiées en mai 2005, sont aujourd'hui invisibles : Belencha les a masquées, aussi son photostream ne débute qu'un an plus tard, en mars 2006.

Je regrette d'avoir perdu tant de temps avec les bloggers français qui dans l'ensemble - une petite minorité mise à part - ne m'ont rien apportés. Je n'ai jamais pris beaucoup de plaisir avec mes blogs en comparaison avec les véritables joies que j'ai ressenti à l'époque où je consacrais la plupart de mon temps en ligne, à sillonner Flickr. Je m'interroge sur le fait d'avoir passé autant d'heures à blogguer pour rien ou pour pas grand chose. Bon, en vérité, je n'est pas besoin de m'interroger longuement pour savoir ce qui m'a conduit à perdre autant de temps, car je connais la réponse : j'avais l'impression que si je lâchais un blog comme Cloudy Days, j'abandonnais une partie de mon territoire virtuel à une bande de connards.

Cette année les choses ont changé. Je suis moins sympathique. Je me replie.

Egalité

Voici ce que j'ai pu lire il y a un instant sur le Web. C'est un commentaire qui suit le billet d'un bien-pensant de la bloggotruc au sujet des conditions d'incarcérations inadmissibles - c'est bien réel - faites aux prisonniers en France :
J’ai un correspondant (par lettres) qui est incarcéré à Châteauroux. Qu’importe ce qu’il a fait, une affaire, me semble-t-il où, s’il avait été du bon côté du manche il aurait moins écopé… mais comme dit Higelin, mauvais avocat, etc … c’est quelqu’un qui se plaint peu, trouve le moyen avec les sous qu’il gagne en travaillant en prison (il y a 2 ans, ils se sont mis en grève pour être un peu moins exploité par les multinationales qui aujourd’hui délocalisent en chine) d’aider des personnes en Afrique ou à Madagascar… c’est par un autre des mes correspondants d’ASF que je l’ai appris, sinon il ne s’en vente pas, même pour chercher à obtenir une libération conditionnelle improbable. Ca me fout les boules pour lui quand j’apprends que Cantat ne fera que la moitié de sa peine… Mais “personne connue”, ça aide !?
Rédigé par : kamizole | le Vendredi 23 septembre 2005
Voici à quoi on sait immédiatement qu'on a affaire au connard de base. Premièrement, je ne suis pas sûr que cette relation épistolaire existe. J'ai un peu de mal à croire qu'un type qui travaille en Centre de Détention se soucie beaucoup des conditions de vie des Africains, mais admettons. J'ai encore plus de mal à imaginer que des types qui ont eu "la chance" d'avoir du travail en prison se mettent en grève parce qu'ils se sentent "exploités" par une multinationale. Que le connard qui se surnomme Kamizole puisse présumer de ce que des juges décideront quant à une mise en liberté conditionnelle au sujet de cet improbable prisonnier, ça aussi, ça m'incite à penser que cet abruti raconte n'importe quoi.

Par contre, je suis persuadé qu'il livre le fond de sa pensée quand il déclare : "Ca me fout les boules pour lui quand j’apprends que Cantat ne fera que la moitié de sa peine… Mais “personne connue”, ça aide !?" Donc Kamizole qui se voudrait "humaniste" et qui, pour cette raison, est malade de savoir que des multinationales qui délocalisent en Chine "exploitent" son supposé correspondant, ce Kamisole de mes deux n'est pas d'accord pour que la loi s'applique sous forme de remise de peine à Bertrand Cantat.

Pourquoi Kamizole Botch de Goch n'est pas d'accord ? Et bien, ce n'est pas difficile à deviner : parce qu'il suppose que ce type, Cantat, est riche, pour avoir vendu quelques morceaux de musique, et qu'il est célèbre, pour avoir tué la fille d'une actrice connue en France. Certes, la justice n'est pas insensible aux arguments d'un avocat et c'est pour cette raison qu'il vaut mieux en avoir un "bon" plutôt qu'un "mauvais", sachant que les honoraires du "bon" seront certainement plus élevés que ceux du "mauvais". Mais, selon ce bourrin de Kamizole, le fait de pouvoir payer un bon avocat doit vous condamner automatiquement à une peine plus lourde. Autrement dit ce connard est tout simplement d'accord pour que les individus ne soient pas jugés et condamnés pour des actes, mais pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils représentent, en fonction du niveau de leur compte en banque ou de leur positionnement au classement Wikio. C'est d'ailleurs les arguments des types qui ont défendu Colonna, ce pauvre berger corse (ce en quoi, ils sont dans leur rôle : Colonna, ce baiseur de chèvres, est tellement stupide et dégénéré - ça se lit dans son regard - que les juges auraient du lui accorder des circonstances atténuantes). C'est, j'en suis persuadé, l'avis de la majorité des Français, ces gens qui ne cessent de clamer à la face du monde leur intégrité morale, leur vénération pour l'Egalité.

02 April 2009

Commentaires

Aujourd'hui, j'ai commenté un peu partout sur la franco-sphère, la bloggotruc comme disait RoseNoire. Je l'ai fait sans conserver les coordonnées des blogs sur lesquels j'ai inscrit mon avis. Parce que, à l'avance, je connais, dans la plupart des cas, les réponses qui seront données à mes commentaires: dans ce pays, les bloggers sont prévisibles. Je ne conserve pas les coordonnées, parce que, trop souvent, ces réponses n'en sont pas vraiment. Généralement les bloggers se contentent de vérifier que leur post a bien été lu ou de croire qu'il a bien été lu. Aussi, en retour, ils se bornent à de simples messages n'ayant que la fonction phatique pour visée, une communication sans intérêt. C'est ce qui fait, qu'après avoir commenté, je ne ne retourne que très rarement sur ces billets, ce second passage n'étant possible que pendant la période où je garde l'historique des déplacements du navigateur. Je me dis que les lecteurs de mes commentaires penseront et écriront ce qu'ils voudront, sachant que pour moi, en définitive, c'est sans importance. Il n'y a que quelques bloggers dont les réponses comptent réellement. Ceux-là le savent ou le devinent.