27 July 2009

Passages

Depuis le début du week-end, qui est maintenant derrière nous, puisque que nous sommes Lundi, je n'ai fait que perdre mon temps. J'ai à peine avancé dans la lecture de "La noblesse de l'esprit" de Reimen et je n'en suis qu'à la page 126, alors que c'est un essai qui se lit très facilement. Un essai qui parle de la civilisation telle que Goethe la définissait : "la civilisation est un exercice permanent de respect ; du divin, de la terre, de la nature et de notre propre prochain et de notre dignité."

Comment ai-je pu perdre mon temps ? Ce n'est pas difficile à imaginer : je suis resté comme un idiot, face à l'écran du PC, en lisant aussi bien des messages sur Twitter que les dernières dépêches Reuters, le tout mixé avec quelques articles glanés sur la presse en ligne. C'est assez simple à retrouver puisque Google Web History conserve les URL des sites que j'ai pu rechercher : il y a des pages sur la découverte d’un fossile de primate en Birmanie ou les frasques de Berlusconi, des pages sur les façons dont les commerçants français arnaquent les touristes ou des pages sur des vols retardés par des passagers en colère.

Mais il y a aussi des pages sur lesquelles j'ai passé un peu plus de temps, un temps qui, cette fois, ne fut pas totalement perdu. Ce sont des pages qui parlent du grand poète perse Saadi, l’auteur du Boustân (Le Verger), du Golestân (Le Jardin des Roses), d’un grand nombre d’odes lyriques, d’élégies, de poèmes satiriques et de panégyriques.

Je me suis aussi intéressé à la biographie de la magnifique Hedy Lamarr et, enfin, je suis parti à la recherche de quelques nouvelles polices de caractères, mais rien de plus.

Ce week-end est très vite passé.

25 July 2009

FriendFeed, mon amour

Je lis un paquet de conneries depuis que le flux FriendFeed a vu déferler, en milieu de semaine, la french bossa nova. En effet, j'ai eu le malheur d'accepter n'importe qui ou presque dans les "subcriptions" : j'en ai 34 pour l'instant. Je me dis qu'il va falloir prendre des mesures si je ne veux pas être submergé par des flots d'âneries.

En réalité, ce ne sont pas toujours des conneries qui s'inscrivent sur le flux, mais c'est la répétition sans fin de la même nouvelle - celle que toutes les radios annonçaient déjà au moment du petit dej' et qui est encore clonée par des types à la bourre au moment du dîner, alors qu'on l'a vue défiler des centaines de fois tout au long de la journée, dans la presse en ligne, sur les feeds readers, sur les blogs, sur Twitter... Grâce à Dieu, il y a des lustres que je ne regarde plus la TV !

L'avantage en ne suivant que Twitter, c'est que sur ce microblog les messages sont composés de phrases longues, au pire, de 140 signes. De plus, pour suivre les conversations facilement, il faut passer par des applications externes à Twitter - ce que je ne prend pas la peine de faire. Sur Twitter, je ne m'intéresse donc pas aux conversations qui ne me sont pas directement adressées.

Mais ce n'est pas le cas sur FriendFeed. Les messages ne se limitent pas à 140 signes et il est très facile de suivre ce que les uns et les autres se disent et se répondent. Aussi, le nombre de conneries répétées en boucle augmente considérablement. C'est pénible !
Bien sûr, sur FriendFeed il y est possible de filtrer grossièrement les choses qu'on ne tient pas à lire, comme les commentaires. Mais, le plus simple, c'est de mettre les faibles d'esprits, qu'on a par charité acceptés en "subcriptions", dans une liste spéciale de flux. Cette liste qu'on peut facilement oublier de consulter, je l'ai intitulée : "Lustukus". Elle est déjà pleine à déborder.

Aaaah, comme j'aime le Web 2.0 et ses réseaux sociaux !

21 July 2009

Twitterland

J'ai encore viré quelques types que, charitablement, j'avais placés dans la liste following lorsqu'ils s'étaient inscrits dans celle de mes followers. Oui, je parle de Twitter qui est peut-être en train de vivre ses derniers jours, alors que mon compte sur ce social network est ouvert depuis deux ans - j'y reviendrai. J'ai viré ces types parce qu'ils m'obligeaient à assister à leurs interminables exercices d'entreléchouillages de culs permanent. C'est obscène, et c'était devenu insupportable ; même en tenant ces léchouilleurs à distance, c'est à dire en ne leur adressant quasiment jamais la parole. Cette race de communicants me débectent. Ils n'ont rien d'autre à foutre que de donner leur avis sur tout et sur n'importe quoi, histoire de faire semblant d'avoir quelque chose à dire alors que c'est seulement un prétexte pour se retrouver emboîtés ensemble, les uns dans les autres. Le pire c'est qu'ils sont toujours tous du même avis et parlent tous, en même temps, des mêmes choses. Quelques leaders d'opinions donnent le ton, et une fois que la hauteur de la note est fixée, le gros du troupeau suit, comme un seul mouton : d'un bout à l'autre de Twitterland retentissent ensuite les tristes bêlements. C'est pénible ! Je me demande comment vivent ces types, comment fonctionne ce qui leur sert de cervelle ? C'est un mystère. Mais un mystère que je ne chercherai pas à élucider car la réponse me semble sans aucun intérêt. Que ces types fassent ce qu'ils veulent entre eux, mais qu'ils ne se trouvent pas dans mon champ de vision, ni sur mon passage, c'est tout ce que je demande.

20 July 2009

Insupportable

Il n'y a rien à faire. Je crois que je ne suis pas prêt de me remettre à blogguer, c'est à dire de participer à des échanges de messages suite à la mise en ligne d'un post. Incidemment, ce matin, je pensais à l'achat d'un Sony Reader ou d'un Kindle. Cela fait déjà longtemps que j'envisage l'idée de posséder un tel outil, mais j'attends patiemment que ces machines soient suffisamment au point. Par coïncidence, Pisani vient de donner son avis sur le Kindle 2. Il trouve ça très utile, malgré quelques petites améliorations qui pourraient êtres apportées. Après avoir lu Pisani, j'ai voulu savoir ce qui était dit en commentaires - 51 au moment où je rédige. Je n'ai pas pu aller plus loin que le cinquième ou sixième message tellement le ton des commentateurs m'agace. Je trouve ces gens insupportables, et de plus, je me fous totalement de leur avis.

Remarquez que, dans ce cas, il ne s'agissait que de lire des avis sur une vulgaire machine informatique. Je vous laisse deviner l'état dans lequel je me retrouve s'il m'arrive, aujourd'hui, de me pencher sur des commentaires concernant des sujets un peu plus complexes, tels que : l'homme, la société, le langage, l'art, la religion... Alors, je deviens à moitié fou, j'écume de rage, je rêve d'écrabouiller les auteurs des commentaires, mais surtout de torturer à mort l'auteur du blog qui a permis à un ramassis de bourrins d'exprimer de si stupides "idées". Je me rends compte que je suis réellement devenu allergique à toutes ces pseudo-discussions qui ne mènent à rien - ça je le savais déjà - mais qui me faisaient parfois rire par le passé, lorsque, insouciant, j'occupais mon temps en participant à tout un tas de débats bidons avec, en premier lieu, tout ce qui concerne la politique. Je me souviens maintenant, avec un haut-le-coeur, d'avoir participé à des polémiques révélant le niveau insupportable de la xénophobie dans cette société, ou la place accordée à la religion - ne cherchez pas laquelle, il s'agit bien de l'Islam : la phobie obsessionnelle du blogger laïcard français.

Ce genre de choses ne se reproduira pas de sitôt : je n'arrive plus à lire les blogs qui traitent de sujets de sociétés avec en arrière plan des idéaux politiques, quels que soient ces idéaux. Que ces citoyens à la con organisent leur putain de vie comme ils l'entendent et qu'ils me foutent la paix avec leurs opinions rances et moisies qui puent encore plus que les fromages dont ils sont si fiers !