24 March 2013

Vacuité

C'est cyclique, ce n'est pas la première fois que ça m'arrive : le Web me fatigue ! J'ai beau passer d'une page à l'autre, de Google Plus à Twitter, jeter un oeil sur Google News ou faire défiler quelques images sur Pinterest, rien ne retient mon attention. Pire, je n'y vois qu'un ramassis de conneries. Un désintérêt qui s'est plusieurs fois produit par le passé, mais qui qui n'a jamais duré bien longtemps, quelques jours tout au plus. C'est un peu différent dans le cas présent : le rejet du Web prend de plus en plus d'ampleur et s'étale sur plusieurs semaines. Je n'alimente presque plus mes blogs, et encore moins mes Tumblr. Une réaction probablement liée au manque de tonus provoqué par la fin de l'hiver. Pourtant, je sens que le malaise est plus profond. Le Web peut sembler vaste et donner l'impression qu'il regorge de trésors cachés. Je ne prétend pas que je n'y trouve plus rien. Il m'arrive encore de pousser une légère exclamation en découvrant un site ou un autre. Mais ce sont là des trouvailles qui se font de plus en plus rares. Il faut garder à l'esprit que, si le nombre d'internautes est maintenant phénoménal, très peu d'entre eux produisent véritablement du contenu, et ceux qui produisent des données se contentent trop souvent d'imiter des sites qui ont préalablement obtenu une certaine reconnaissance et qui généralement n'ont pas échappé à mes recherches. Aussi, au bout d'une quinzaine d'années passées à surfer, je ne devrais pas être trop étonné de pousser autant de soupirs en tombant sur des choses sans originalités, du déjà vu et revu, parfois des dizaines de fois. Mais, là, les soupirs sont beaucoup trop fréquents. Il va falloir que je me décide à opter pour une solution plus radicale que celle qui consiste à déplorer l'inutilité, la vacuité, la stérilité de mes navigations en ligne. Il me faut changer d'activité ! Faire plus de siestes en compagnie de mes animaux, par exemple. Et, surtout, passer beaucoup plus de temps avec eux. Ils ont des conversations bien plus savantes que celles que je pourrais avoir sur les réseaux sociaux. Ils m'enseignent mille fois plus de choses que ce que toute la Webosphère réunie ne pourra jamais faire. Ça sera tout pour aujourd'hui.

1 comment:

  1. Il est vrai que je partage votre sentiment,En ce moment, j'ai du mal à supporter twitter, chacun écrit sans avoir lu l’autre, et justifie son audience par un nombre de follower important ,c'est assez puéril.
    Il me semble que twitter ne fait que refléter la cacophonie de l'Europe, et de notre monde occidental.
    La manipulation médiatique atteint des niveaux inimaginable, je le ressens sans avoir de TV.
    Oui,il va être difficile de revenir à des valeurs plus "simples", le formatage a été bien fait.
    N'oubliez pas que quelques personnes ont besoin de lire des analyses, des interrogations un peu plus profondes, c'est une forme de résistance.
    Je vous remercie, pour les bouffées d'oxygène que vous avez su partager.
    Joëlle

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