Je viens de me rendre compte que, sur Horizon, au cours du mois de Mars, j'en suis arrivé à publier 26 posts. Il est peu probable que cette situation se reproduise. Je me demande d'ailleurs comment j'ai pu me laisser aller à fabriquer autant de billets, en un seul mois. Une question sans intérêt, en réalité, puisqu'il suffit de rédiger n'importe quoi, de la même façon que je fais du remplissage pour le moment.
Quitte à écrire pour noircir une portion de page, autant signaler que j'en ai pas encore fini avec la lecture de "Vous avez dit Totalitarisme ?" de Zizek : une remise en question des présupposés que l'on peut avoir sur les systèmes totalitaires. Ce livre entend défendre la thèse suivante : loin d'être un concept théorique pertinent, la notion de "totalitarisme" est une sorte de subterfuge ; au lieu de nous donner les moyens de réfléchir, de nous contraindre à appréhender sous un jour nouveau la réalité historique qu'elle désigne, elle nous dispense du devoir de penser, et nous empêche même positivement de le faire. La dispense de penser prendra donc fin lorsque j'aurai tourné la dernière page de cet essai, aussi passionnant qu'amusant.
Il faudrait que je renonce définitivement à entretenir mes blogs et que je me remette à lire sérieusement. La lecture me procure beaucoup plus de satisfactions que l'écriture, cette activité stérile consistant à rallonger indéfiniment les pages des blogs, sans parvenir à en faire quelque chose luisante d'une faible lueur d'intelligence. N'y voyez pas de la fausse modestie, ni même de la vraie, c'est simplement un constat. Ce constat ne me rend ni triste ni amer, je n'ai jamais cru une seule seconde que je serais en mesure de faire autre chose que du remplissage : un empilement de phrases sans signification réelle. Des couches de mots, pour édifier une sorte de hachis parmentier textuel.
Allez... La couche de mots insignifiants est d'une suffisante épaisseur pour ce soir : je raccroche.
Ce que j'ai constaté dans mon cas, c'est que lire permet de faire le tri dans sa tête de ce qui vaut la peine d'être écrit et le reste. J'en ignore encore le mécanisme. Mais je vous donne un conseil : quand vous avez envie d'écrire, sans être sûr qu'il le faut, n'en faites rien. Et lisez. Vous verrez, c'est diablement efficace.
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