28 April 2012

J'ai donc un peu mal de tête

Ce n'est pas vraiment le bon moment pour rédiger un nouveau billet : j'ai légèrement mal au crâne depuis ce matin, peut-être parce que le vent souffle plein d'humidité, en provenance de la Méditerranée. Le printemps n'a pas réussi à s’installer — le printemps de légende, celui qui fait chanter les petits oiseaux sur les branches verdoyantes des arbres gonflés de sève, se balançant dans la brise légère, sous un soleil radieux. La plupart des gens oublient que, particulièrement ici, dans ce maudit pays, le printemps est plutôt synonyme de pluie, et, qu'en réalité, cette saison se déploie généralement sous un ciel gris, nuageux, terne, avec des températures qui oscillent, dans la journée, autours des 20°C et rarement plus. Mais, c'est sans importance. Je ne suis pas du genre à me plaindre des conditions climatiques, surtout depuis que je ne quitte l'appartement qu'une fois tous les dix jours — jamais plus d'une heure — pour faire des courses indispensables, acheter suffisamment de cigarettes, histoire de vivre quelques jours l'esprit tranquille, en compagnie de mes animaux. J'ai donc un peu mal de tête, et je mets ça sur le compte de la situation atmosphérique, alors qu'il s'agit peut-être d'une surdose d'informations : j'ai laissé hier la radio branchée sur France-Info, un peu plus de dix minutes. En y réfléchissant, il me semble que l'origine de la douleur vient de ce moment d'égarement ; imprudemment, j'ai écouté blablater des journalistes et des politiciens, alors que j'y étais mal préparé. En effet, j'évite de subir ces rafales de sornettes depuis le début de l'année, depuis que la fameuse "campagne" a submergé les ondes radiophoniques. Ce qui fait que, complètement désaccoutumé, privé d'immunité face à ce type de discours, il est bien possible que ma cervelle si sensible, si délicate, si subtile, dorénavant à l'abri des pollutions médiatiques, soit un peu irritée suite à l'incident sonore de la veille. Ce qui est réconfortant, c'est de savoir que ce cirque va bientôt prendre fin, que le taux de scories politiques va sensiblement baisser avec les premiers jours de l'été, et que les ondes radio redeviendront dans quelques temps une source sonore assez inoffensive, en n'émettant ce type de conneries qu'au niveau habituel, régulièrement, sans les déferlantes actuelles. Vivement l'été ! Mais, l'été vient...

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