20 March 2009

Une goutte d'eau

La semaine tire à sa fin avec ce qui, pour moi, représente une bonne nouvelle puisque l'État belge interdit la vente des chiens et des chats en magasins. Cette interdiction est entrée en vigueur le 1er janvier 2009, et la Cour constitutionnelle l'a confirmée ce matin. Aussi, j'espère que d'autres pays européens vont prendre des mesures qui iront dans le même sens. Ça me paraît bien plus important comme décision que la baisse de la taxe sur la restauration ou des conneries de ce genre.

Cette histoire de restauration, me fait penser que le frigo est plein. Donc, on ne devrait pas avoir à sortir ce week-end. Ainsi, je devrais avoir pas mal de temps à consacrer à l'écriture. Quand je parle d'écriture, je ne parle que de cette opération qui consiste à remplir de l'espace avec des mots. Ici, l'espace est illimité, je ne suis même pas contraint par la nécessité d'avoir suffisamment d'encre et de papier. Ce qui pourrait m'arrêter, c'est une panne d'électricité. Et encore... il faudrait que cette panne de courant dure plus de trois heures, le temps d'épuiser les batteries des laptops (also known as notebooks). Une chose est sûre, c'est que rien ne m'oblige à écrire.

Je ne suis pas comme ces auteurs pour qui écrire est une nécessité quasi vitale. Je me demande bien d'ailleurs pourquoi je me livre à cet exercice. Je ne me suis jamais réellement posé la question. Ou plutôt, je me suis plusieurs fois demandé pourquoi je n'hésitais pas à passer beaucoup de temps à composer des phrases, alors que je ne poursuis aucun but. Mais je n'ai jamais cherché à y réfléchir vraiment, à trouver le motif profond de ce cette activité quotidienne.

Je ne peux pas considérer l'écriture comme un plaisir, sauf rarement, de façon très éphémère, lorsque je me relis et que quelques phrases sonnent assez bien. Alors, je suis content de moi. Mais c'est exceptionnel et ça tient particulièrement au hasard, parce que je ne prends même pas le temps de chercher avec soin les meilleures tournures, celles qui sont les plus agréables à entendre. De plus, j'ai rarement quelque chose à dire. Rien à signaler, ou si peu souvent.

Je ne suis même pas capable de raconter une histoire. Je crois que j'écris pour voir les heures se matérialiser. Comme écrire est quelque chose qui se fait de manière linéaire, chaque mot est le reflet d'un instant. Aussi écrire, c'est, pour moi, regarder couler le temps, le suivre des yeux, comme on regarde une goutte d'eau glisser le long d'une vitre, un jour de pluie.

Voilà, ce sera tout pour ce soir.

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